Cette coordination, composée essentiellement de
l’Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé, du Syndicat National des
Chirurgiens dentistes de Centres de santé, du Syndicat des Kinésithérapeutes de
centres de santé et de comités d’usagers des centres de santé est
particulièrement inquiète du peu d’empressement de la CNAM à répondre aux
besoins de financements des
missions et services portés par les centres de santé, des louanges non suivies
de véritables décisions en faveur de nos structures de la part du ministère de
la santé, de l’attitude de certains
nouveaux maires fraichement élus vis-à-vis de l’important service au
public que représente nos centres, se mobilise.
Mais de ces discussions, nous attendons qu’enfin,
l’Etat et l’union nationale des Caisses d’Assurance Maladie(UNCAM) rémunèrent à
leur juste coût les missions de soins mais aussi
de santé publique et sociales que les centres de santé remplissent depuis des
décennies.
Que ce soit le Tiers payant, la coordination des soins,
l’accompagnement des patients, la prise en compte des populations en
difficulté, la réduction des inégalités sociales de santé, la prévention, la
proximité... toutes ces missions et bien d’autres sont encore à la charge des
Mairies, Associations ou Mutuelles qui promeuvent et gèrent des centres de
santé.
Les centres de santé, par leur pratique d’équipe,
coordonnée et salariée représentent un mode d’exercice très recherché par les
jeunes professionnels de santé. Pourtant la plupart d'entre eux ne peuvent
choisir la carrière à laquelle ils aspirent, faute de structures.
Dans le même temps, les déserts médicaux se
multiplient à la campagne et en ville, restreignant de plus en plus l'accès aux
soins médicaux, dentaires et infirmiers de proximité sans dépassement.
Les derniers rapports démontrent que les
premières victimes du renoncement aux soins sont les plus vulnérables. Là
aussi, les centres de santé apportent une réponse efficace en facilitant
l’accès aux soins par la pratique du tiers-payant et le respect des tarifs
conventionnels de la sécurité sociale.
Il est
temps d'appliquer sans plus tarder les mesures qui font consensus, et qui ont
été recommandées par l’Inspection Générale de la Santé (IGAS) dans son rapport
de Juillet 2013, rapport commandité par Mme la Ministre de la santé. C’est d’autant plus urgent que l’application
du Pacte de responsabilité va impliquer, à l’occasion du PLFSS 2015, des coupes
drastiques dans le budget de la Sécurité Sociale (23 milliards en trois ans), mais
aussi dans celui des collectivités territoriales, avec plus de 10 milliards en
trois ans.
C’est pourquoi nos syndicats de professionnels
soignants des centres de santé, la Coordination de promotion et défense des
centres de santé vont s’attacher à appuyer les négociateurs de la FNCS dans le
cadre du renouvellement de l’accord national et vont tenter d’infléchir les
choix du ministère lors de la discussion du PLFSS.
Dans cet esprit et selon ce qui aura pu ou non être
obtenu lors des négociations en cours pour que les centres de santé continuent
de vivre, fonctionner normalement et assurer toutes leurs missions pour les
populations, la Coordination va s’adresser à l’ensemble des personnels et usagers des centres pour qu’ils
puissent se positionner sur ces graves questions au travers d’une pétition,
vont s’adresser aux promoteurs des centres de santé et en particulier aux
Maires pour leur suggérer d’envoyer un courrier revendicatif à la ministre de
la santé et à la direction de la CNAM. Par ailleurs, la coordination va
s’adresser aux très nombreux signataires du récent Pacte pour les Centres de
Santé afin de leur demander de concrétiser leur engagement en appuyant nos
demandes auprès de la direction de la CNAM et du Ministère de la Santé.
Rappelons qu’il y a parmi ces signataires de nombreux députés de la majorité
dont le président de l’assemblée nationale.
Les enjeux sont de taille pour l’avenir des
centres.
Contact : USMCS