La fonction de la médecine est de soigner la
maladie, voire de participer à la prévenir lorsque cela est possible. En
attendant la mort, comme le disait si bien Desproges.
Les centres de santé, mode d'organisation des
professionnels médicaux et paramédicaux de premier recours sont une des façons
d'exercer la médecine. La plus pertinente de mon point de vue. C'était pour une
large part une impression, un vécu, un postulat, voire encore un principe
politique. Les faits commencent à en prouver la pertinence.
La rémunération des centres de santé a pour
fonction de financer le service rendu.
Quel est le service rendu ? Soigner, éduquer,
prévenir, s'inscrire dans une action sociale.
Ces missions sont des missions de service
public, comme les services de lutte contre l'incendie, la défense nationale,
l'éducation et d'autres.
Ces missions et leurs financements doivent être
définis dans le cadre de débats publics et démocratiques locaux, régionaux et
nationaux prenant en compte la nature des services rendus et les possibilités
budgétaires à mettre en regard.
Il s'agit donc de financer des missions de
service public territorial.
Le paiement à l'acte a fait la preuve de son
inefficacité pour réguler les dépenses et de sa nocivité sur la qualité du
service rendu. Même Marisol Touraine a admis que les hôpitaux publics doivent
bénéficier de plus de financement pour leurs missions (interview à Médiapart en
avril 2012).
Selon moi, les acteurs des centres de santé
sont légitimes à demander un financement public des centres de santé, basé sur
les missions à remplir au niveau d'un territoire.