Les équipes pluri-professionnelles de soins primaires en centres de santé agissent quotidiennement au plus près de tous les citoyens et citoyennes afin de maintenir et d’améliorer leur état de santé somatique et psychique. Tout au long de son existence, chaque personne peut être exposée à des évènements traumatisants, qu’il s’agisse d’agression individuelle violente, notamment sexuelle, d’accident de la voie publique, de catastrophe naturelle... Aussi, l’actualité récente nous rappelle régulièrement combien les individus peuvent être exposés en masse à des situations de traumatisme collectif sans parler des mouvements migratoires sans précédents observés ces derniers mois par des personnes fuyant la guerre et ou la torture.
Lors
de ces évènements traumatisants, la personne est confrontée brutalement à une
situation de menace d’anéantissement pour lui-même, ses proches ou pour autrui.
Il est envahi par un sentiment de frayeur, d’horreur et d’impuissance. La sidération
ou parfois l’agitation, laissent place ensuite au vide, aux ruminations
anxieuses, à l’hypervigilance, autant de difficultés que l’individu pourra rencontrer dans
son quotidien selon ses capacités adaptatives mais aussi de sa prise en charge
initiale. En effet, l’évolution du psycho traumatisme est variable avec d’autant
moins de troubles psychiques chronicisés et invalidants que l’individu aura été
pris en charge précocement par des professionnels de santé formés au psycho-traumatisme.
La
prise en charge initiale psychologique des évènements traumatisants de grande
ampleur est aujourd’hui bien organisée par l’intervention précoce sur site des
Cellules d’Urgence Médico Psychologiques (CUMP), déclenchées par le SAMU. Cependant,
les victimes plus éloignées de ces évènements pour lesquels le traumatisme
raisonne pourtant violemment ou encore les traumatismes individuels récents ou
plus anciens ne sont pas directement concernés par ce
dispositif. Parfois, la présentation
des troubles psychiques peut également revêtir l’aspect de plaintes multiples d’ordre
psychosomatiques. D’autre fois, les motifs de consultations sont plutôt d’ordre
administratif (certificat médical initial, arrêt maladie, prescription médicamenteuse
d’antalgiques ou anxiolytiques)…
Les
équipes pluri-professionnelles des centres de santé, infirmières et médecins généralistes,
acteurs du premiers recours sont directement accessibles par tous, notamment
lorsqu’un évènement potentiellement psycho-traumatisant a été subi. Comment repérer
ces situations liées à un psycho-traumatisme récent ou ancien? Quelle prise en
charge initiale proposer aux patients victimes de psycho-traumatisme afin de ne
pas laisser s’installer et évoluer un psychotraumatisme sans prise en charge
adaptée?
La
formation initiale à la prise en charge du psychotraumatisme n’est que trop peu
abordée dans les formations initiales de soignants alors qu’elle détermine pourtant
l’évolution ultérieure de celui-ci. C’est la raison pour laquelle, Fédéforma
(organisme agrée de formation des professionnels en centre de santé) organise
cette année une formation à la prise en charge initiale du psychotraumatismepour les médecins généralistes des centres de santé. A cette occasion nous
aurons la chance d’accueillir un expert de grande qualité, le Pr Thierry
BAUBET, chef du service de psychiatrie et de psychopathologie de l’hôpital
Avicenne (93) (APHP). Le Pr Thierry BAUBET est un spécialiste du psychotraumatisme,
responsable de la CUMP 93 et réalise une consultation hebdomadaire dédiée aux psychotraumatismes
et à la psychiatrie transculturelle. Le programme complet de cette journée de
formation sera très prochainement disponible sur le site de Fédéforma.
En 2017, pour que dans tous
les centres de santé, un médecin généraliste soit formé à la prise en charge
initiale des psychotraumatismes, donnons-nous rendez-vous le vendredi 23 juin
2017 pour une formation DPC intégralement indemnisée! Nous vous attendons très nombreux pour
relever ce défi ! Inscrivez-vous
Docteur Sylvain Paquet